La vraie journée à Mantoue commence.
Il fait déjà bien chaud, mais la ville est calme. Nous pensions trouver beaucoup de monde, du coup nous avions déjà réserver les deux visites que nous voulions absolument faire, le Palais Ducal et le Palazzo Te.
Avant toute chose bien sûr, le petit dej !
Nous nous sommes installées sur la terrasse d'un café, le Bar Venezia, pour la petite collation du matin, dans la fraicheur des ruelles pavées, à l'ombre des arcades. Cela me rappelle Bologne, ville que j'affectionne beaucoup.
Le plaisir de l'Italie, Cappuccino et Bomba à la crème ! |
Nous repassons devant les monuments vus de nuit, qui semblent se réveiller tranquillement.
Et le Palais Ducal donc, joyau médiéval, résidence des Gonzague. On se croirait dans un roman de chevalerie !
Comme nous avons déjà les billets, nous rentrons très rapidement dans l'enceinte du château musée, et surprise, il n'y a pas beaucoup de monde, ce qui rendra la visite très agréable ! (par contre il n'y a pas de clim, et ça, c'est dommage...!)
Après les pierres, les peintures, une collection inimaginable de fresques plus belles les unes que les autres. Il faut aussi imaginer que les gens vivaient dans ce décor hyper chargé, et qu'il y avait un peu de mobilier. Dur de se l'imaginer, avec nos espaces qui tendent vers l'épuré et le sobre à la scandinave !
Le clou du Palais, c'est la Chambre des époux, peinte par Andrea Mantegna (1431-1506) (mon chouchou \o/).
C'était la chambre du Marquis, qui s'y reposait et y faisait son travail administratif en quelque sorte. C'était surtout un endroit où celui-ci recevait ses invités, et les fresques avaient pour but de les impressionner et imposer la puissance de la famille Gonzague.
Un couloir en colimaçon, très étrange avec ses longues marches, avec des déco de faux marbres, mène à cette pièce surprenante, dans laquelle on ne peut pas rester longtemps pour des raisons de protections.
Il faut imaginer les 4 murs de la pièce peints comme cela. Des fresques qui placent la famille Gonzague dans différentes situations témoignant de leur rôle et de leur puissance. L'idée, c'était aussi de donner l'impression non pas d'être dans une pièce fermée, mais dans une pièce ouverte, comme si chaque peinture était une ouverture sur l'extérieur, comme une terrasse.
Les peintures sont magnifiques, bien conservées (même s'il y a eu plusieurs vagues de restauration, car abîmées au cours des siècles par l'oubli, les intempéries, et les séismes...).
Outre les murs, les plafonds sont à couper le souffle. Notamment le fameux oculus, prouesse illusionniste.
Un des médaillons, ici Auguste l'empereur romain, qui entoure l'oculus |
L'Oculus |
Et bien sûr, les visiteurs que nous sommes, restons surveillés par l'auteur de ces oeuvres, qui discrètement nous observe depuis le bas relief...
Andrea Mantegna, autoportrait |
Nous continuons la visite, après cet émerveillement de passages en pièces. La suite de la visite est plus "classique" comme un château : pièces décorées, expositions diverses, multiples salles privées et d'apparats...
La superposition des styles et des époques... ! |
Et on continue avec les fresques. On voit bien que l'on est en pleine période de l'illusionnisme.
Les peintures du bâtiment principal sont plus abîmées, mais certaines oeuvres sont celles de grands artistes, on y retrouve notamment des peintures et dessins de Pisanello (1390-1455).
Pisanello - Le Tournoi/Bataille de Louvezerp |
Pisanello - fresque inachevée |
Pisanello - fresque inachevée |
On continue la visite, toujours aussi seules.... (ce qui change, je garde un souvenir terrible de la Galleria Borghese à Rome, bondée de monde et surchauffée !)
Des petites déco ésotériques... |
C'est assez fascinant de trouver des cloitres comme cela, à plusieurs étages, espaces dissimulés à l'abri des regards.
Après presque deux heures de visites, nous quittons le Palais pour déambuler un peu dans la ville, à la recherche d'un endroit où déjeuner.
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